Ferroviaire Un train sans conducteur se prépare à Valenciennes(La Voix du Nord)


Le 11e Salon international de l’industrie ferroviaire (SIFER) démarre ce mardi à Lille Grand Palais. L’Institut de recherche technologique (IRT) Railenium, basé à Valenciennes, y donnera mercredi une conférence sur le train autonome : la SNCF et ses partenaires annoncent deux prototypes pour 2023.

Lille-Valenciennes en TER sans conducteur, c’est pour quand ? Éric Tregoat, directeur général de Railenium, institut de recherche basé à Valenciennes, préfère ne pas donner de date. Mais un train sans conducteur, sur le modèle du métro de Lille par exemple, ce n’est plus de la science-fiction. Le projet sur lequel planche Railenium se veut même très concret : « Il s’agit d’augmenter la capacité de transport ferroviaire, et donc de le rendre moins coûteux, à partir d’un investissement minimal. »

Il n’est pas question de révolutionner les infrastructures pour recréer les très prévisibles couloirs du métro. On garde les voies de chemin de fer qui serpentent dans la campagne, avec les branches qui tombent, les animaux qui traversent… Sauf qu’un train, une fois lancé, a besoin de plusieurs kilomètres pour s’arrêter. Il faut donc détecter les obstacles à plusieurs centaines de mètres de distance, mais aussi prévoir une réponse : inutile de freiner pour un sanglier, par exemple, qui sera déjà passé lorsque le train sera là.

Intelligence artificielle

Ce sont ces imprévus qui impliquent le recours à l’intelligence artificielle. Jusqu’où la vivacité d’esprit humaine est-elle remplaçable ? Les recherches sont encore en cours  : on connaît le taux de fiabilité (très élevé) des conducteurs lorsqu’il faut déterminer, quelle que soit la météo, si le feu de signalisation est rouge ou vert ; on travaille encore sur le taux de l’intelligence artificielle.

En revanche, un projet de téléconduite, à partir d’un poste fixe, est déjà bien avancé. La SNCF, Railenium et les entreprises partenaires (Alstom, Altran, Ansaldo, Apsys, Bombardier, Bosch, Spirops et Thalès) ont prévu 57 millions d’euros (30 % SNCF, 30 % État et 40 % partenaires) pour cette phase de projet.

Objectif : deux prototypes, pour le fret et pour les TER, d’ici 2023.

Source : La Voix du Nord