Dans la plus grande discrétion, ce qui est une marque de fabrique de ce début de quinquennat, l’administration fiscale vient de mettre en place une directive (BOI-IR-RICI-250-10-10-20170510) qui annule la « défiscalisation » des cotisations et dons faits par les cheminotes et les cheminots à l’Orphelinat National des Chemins de Fer de France (ONCF).

Pour justifier cette directive honteuse l’administration explique « que l’organisme ne doit pas fonctionner au profit d’un cercle restreint de personnes ».

En d’autres termes, elle demande donc à l’ONCF d’intervenir pour tous les orphelins des cheminots de la SNCF et des entreprises ferroviaires privées, y compris sans que le cheminot en soit adhérent afin de retrouver le droit à la « défiscalisation ». Au regard des moyens dont dispose l’INCF, cela n’est évidemment pas possible. Aujourd’hui l’ONCF compte 54.000 adhérents dont la cotisation est de 4.83 euros par mois et 733 pupilles.

Alors que le gouvernement multiplie les cadeaux aux plus riches, notamment par la fin de l’ISF, il rend imposable les dons à destination des orphelins de la SNCF. Cette décision, d’une violence inouïe, témoigne du mépris du gouvernement d’Emmanuel Macron à l’égard de la solidarité envers les plus fragiles d’entre nous.

Plutôt que de s’attaquer aux 4.38 euros de cotisations mensuelles à l’ONCF, Emmanuel Macron devrait engager la bataille contre l’évasion fiscale qui fait perdre chaque année plus de 80 milliards d’euros aux caisses de l’État.

Avec cette décision, l’avenir de nombreuses associations (anciens élèves, mémoire combattante, associations sportives) est directement menacé. La solidarité ne doit pas être taxée mais encouragée !

Dans le monde du macronisme, la solidarité est donc uniquement à destination des riches. Ces garçons et ces filles, victimes de drame de la vie, doivent être accompagnés tout au long de leur vie.

Nous ne laissons pas faire. Derrière cette directive, on devine l’intention du gouvernement : mettre à mort le monde associatif qui fonctionne sur la solidarité pour prioriser les banques et les assurances qui elles fonctionnent sur le mode concurrentiel !

Le Parti communiste français exige le retrait immédiat de cette directive inique qui s’attaque à la solidarité et fait des enfants orphelins les victimes d’une politique libérale inhumaine.

Source : Médiapart