Macron n’en finit plus de saluer et remercier de façon appuyée les agent-es du service public qui sont au premier plan de la lutte contre l’épidémie, ceux et celles qui sont aujourd’hui sur les lieux de travail. Il annonce un grand plan d’investissement dans notre système de santé, une revalorisation des carrières pour ses personnels, une prime pour les soignant-es et les fonctionnaires mobilisé·es. Mais s’il parle de guerre, c’est qu’il demande des sacrifices, dans un grand élan d’unité national qui laisse songeur…
Si nous sommes concerné·es par cette épidémie et son éradication, nous ne sommes pas toutes et tous à la même place
Il y a ceux et celles qui donnent des ordres aujourd’hui contradictoires : restez chez vous et allez travailler (y compris pour aider les agriculteur·trices).
Il y a ceux et celles qui gardent le nez sur la production et les profits quelles que soient les conséquences pour nous qui travaillons.
Il y a ceux et celles qui décident par ordonnance la remise en cause des congés et la dérogation aux durées maximales de travail.
Il y a ceux et celles qui ont sabré les services publics et celui de la santé depuis des années. Et particulièrement ce gouvernement qui a refusé d’écouter les professionnel·les de santé, tous métiers confondus alors qu’ils et elles étaient mobilisé·es, en grève, dans la rue depuis des mois.
Il y a ceux et celles qui veulent faire croire que si le virus circule, ce sera la faute des habitant·es des quartiers populaires notamment, qui ne font pas les gestes barrières, alors qu’eux-mêmes ont décidé le maintien d’élections dans un contexte de propagation du virus et sont par ailleurs nombreux à être contaminé·es au parlement ou au gouvernement .
Mais il y a aussi celles et ceux qui, nombreux et nombreuses, sont à chaque instant présent·es pour soigner en ville ou dans les Ehpad, alimenter, éduquer, transporter, fabriquer, nettoyer, rechercher, faire tourner les commerces et services bancaires et tout ce qui est indispensable pour faire tenir le monde encore debout.
Et il y a ceux et celles, la plus grande masse, qui travaillent, élèvent leurs enfants, tentent de garder les contacts avec les membres de leur famille et des ami·es isolé·es, de prendre soin des autres et d’eux-mêmes.
Macron ne donne pas la réponse à ces questions
Quel dégât aura-t-il fallu pour que le gouvernement parle d’un plan d’investissement massif à l’hôpital ?
Comment le croire plus que lors de ses précédents plans qui n’ont pas été suffisants pour rattraper la situation actuelle ?
Qui est responsable de cette situation ?
Nous avons des revendications
Pour aujourd’hui, il est nécessaire :
Pour demain, il faut :
En lutte contre le virus… et nos adversaires d’hier, d’aujourd’hui et de demain