Bréval : les nouveaux horaires de la SNCF font dérailler les usagers(Le Parisien)


À Bréval, la réorganisation des horaires de la SNCF passe mal. Les usagers de cette gare limitrophe de l'Eure et de l'Eure-et-Loir se plaignent des changements à venir dans la desserte de cette petite station située sur la ligne Paris Saint-Lazare par Mantes-la-Jolie et qui accueille 1 700 voyageurs quotidiens.

« En cas de retard de votre train, la correspondance ne vous attendra pas et donc vous serez bloqués à Mantes »

La SNCF souhaite améliorer la ponctualité en évitant que trop de rames circulent aux mêmes créneaux sur cet axe fréquenté par 250 000 usagers quotidiens. Les horaires seront donc modifiés en 2020. « L'idée est de gagner en robustesse afin d'éviter qu'un incident sur un train en touche plusieurs autres, explique-t-on à Ile-de-France Mobilités, l'autorité qui organise les transports. D'une manière générale, Bréval passera de 23 trains par jour à 25. »

Sauf que les navettes, c'est-à-dire des rames qui auront pour terminus Mantes-la-Jolie, seront plus nombreuses. Les voyageurs devront alors quitter leur train pour en prendre un nouveau… « Quand un direct de pointe devient un train avec correspondance cela signifie au mieux +15 minutes sur le trajet. Ça veut aussi dire qu'en cas de retard de votre train, la correspondance ne vous attendra pas et donc que vous serez bloqués à Mantes », précise une voyageuse sur le groupe Facebook spécialement dédié.

Pour IDF Mobilités, « Il semble impossible d'obtenir des arrangements »

« Ce qui compte, pour nous, ce sont les directs. Or, le matin, on passera de cinq trains sans escale à trois, abonde Nadia, une habituée. Et pour le retour, c'est pire : le dernier direct depuis Paris est prévu à 19 h 08 contre 20 h 12 aujourd'hui. »

Cette réorganisation s'inscrit dans un vaste plan de refonte des horaires SNCF dans l'Ouest francilien. Elle avait fait l'objet d'intenses discussionsentre les régions Ile-de-France et Normandie, cette dernière souhaitant diminuer le nombre d'arrêts de ses rames dans les Yvelines. « Nous avons bataillé ferme pour éviter ce scénario, glisse-t-on à IDF Mobilités. Et la solution retenue est la moins pénalisante pour les Franciliens. Il semble donc impossible d'obtenir des arrangements. »

Soutce : Le Parisien