Une étude Insee confirme que le pactole des réformes Macron revient aux riches


Cette enquête de l'Insee étudie l'impact concret des réformes fiscales de l’année 2018 sur le niveau de vie des Français.  Ce sont les 10 % des citoyens les plus aisés qui en ont bénéficié.

Les Français les plus aisés ont été les principaux bénéficiaires des mesures fiscales mises en oeuvre en 2018, selon l'édition 2019 de l'étude de l'Insee "France, portrait social", rendue publique mardi 19 novembre.

Depuis son accession à la présidence en 2017, Emmanuel Macron a remplacé l'impôt de solidarité sur la fortune par un impôt sur la fortune immobilière et mis en place un prélèvement forfaitaire unique ("flat tax") de 30% sur les revenus du capital.

Les retraités pénalisés

Sous son impulsion, le gouvernement d'Edouard Philippe a également réduit la taxe d'habitation et transféré une partie des cotisations sociales vers la CSG (contribution sociale généralisée), une bascule qui a pénalisé les retraités, relève l'Insee.

L'effet consolidé de ces mesures a conduit à une hausse globale du niveau de vie de 1,1%, note l'Institut national de la statistique, mais cette augmentation s'est élevée à 1,4% pour les 10% de Français les plus aisés.

790 € versus 130 €

"Les mesures socio-fiscales mises en oeuvre en 2018 font augmenter le niveau de vie beaucoup plus fortement sur cette catégorie (+790 euros par an en moyenne), que pour le reste de la population (+130 euros à +230 euros en moyenne par an)", souligne l'Insee.

Destinées en théorie à encourager l'investissement, la croissance et l'emploi, les réformes fiscales d'Emmanuel Macron ont également nourri son image de "président des riches" et alimenté la contestation des "gilets jaunes". 

Source : Midi Libre