Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat et Fabien Villedieu, délégué syndical SUD Rail, s'expliquent concernant l'instauration d'un service minimum pour la grève du 5 décembre.
A dix jours de la journée de mobilisation interprofessionnelle du 5 décembre, le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a proposé d'instaurer un service minimum des transports publics, quitte à réquisitionner des salariés.
Invité RTL face à Fabien Villedieu, délégué SUD Rail, Bruno Retailleau explique que les "Français ne doivent pas être pris en otages". "Il y a des millions de Français qui dépendent des transports publics, il faut donc rendre fiable les transports publics", a-t-il déclaré, préconisant un service obligatoire aux heures de pointes.
Pour Fabien Villedieu, cette proposition "ne va pas aboutir" car réquisitionner des grévistes aux heures de pointe reviendrait à les "empêcher" de se mobiliser contre la réforme des retraites. "Au lieu de proposer des projets de loi qui consistent à interdire le droit de grève, il faudrait se demander pourquoi les gens partent en grève", a-t-il affirmé, "car grâce au droit de grève, on peut partir à la retraite en France bien avant la plupart des pays européens".
Le délégué SUD-Rail appelle les Français à ne pas se laisser avoir par le gouvernement qui souhaite "diviser pour mieux régner". "Il vaut mieux galérer quinze jours, trois semaines en attendant votre train plutôt qu'être obligé de travailler cinq ans de plus", a-t-il déclaré.
Source : RTL