Grève à la SNCF : "23 jours, ça correspond à une fiche de paie à zéro", assure le secrétaire fédéral de SUD Rail


La facture est "salée" reconnaît Érik Meyer qui affiche sa confiance : "Ce qui n'est pas symbolique, c'est le soutien populaire."

"L'objectif, c'est de maintenir le conflit pendant les vacances pour pouvoir repartir plus fort dès la rentrée", a expliqué samedi 28 décembre sur franceinfo Érik Meyer, secrétaire fédéral du syndicat SUD Rail, au 24e jour du mouvement de grève contre la réforme des retraites.

Pour ceux qui font grève depuis le 5 décembre, la facture est salée : "23 jours, ça correspond à un mois de salaire complet, avance Erik Meyer. Les retenues salariales sont plus importantes que si vous travaillez parce que vous payez les cotisations patronales. 23 jours de grève, cela correspond à une fiche de paie à zéro."

Plusieurs caisses de grève ont été mises en place pour soutenir les grévistes durant le conflit. Jeudi, celle lancée par Info'com-CGT approchait le million d'euros. "Pour les plus impactés, ceux qui seront le plus en difficulté, elle est importante, explique Érik Meyer. Sur le global, c'est forcément symbolique. Mais ce qui n'est pas symbolique, c'est le soutien populaire."

"Le pourrissement, ça ne fonctionne pas"

Pour Erik Meyer, la question d'une trêve ne se pose pas. "Les cheminots et traminots grévistes s'organisent, et gèrent leur mouvement pour pouvoir dès la rentrée repartir plus fort. La stigmatisation des grévistes, la culpabilisation, le pourrissement, ça ne fonctionne pas. Les grévistes sont toujours là."

Alors que le blocage des transports se concentre principalement à Paris et en Ile-de-France, Érik Meyer estime que le mouvement "se maintient partout" : "Quand vous avez deux ou trois TER sur dix, l'impact en région est similaire à celui de la région parisienne et à ses bouchons. La grève se maintient à des hauts niveaux partout, notamment chez les conducteurs de train."

Source : France Info