Le droit de grève, c’est l’outil des salarié-e-s, il ne doit pas être restreint !


En droit français, la protection de la grève a une valeur constitutionnelle, consacrée par l’article 7 du préambule de la Constitution de 1946. Conquête fondamentale, c’est un bien commun, utile à tous, que les libéraux et la droite, à l’image du sénat aujourd’hui, veulent sans cesse « réglementer » ou restreindre parce que c’est un outil fondamental de conquête sociale. L’ancien doyen de la chambre sociale de la cour de cassation déclarait il y a peu : « le droit du travail s’est construit, en grande partie, grâce aux grèves. Et la difficulté de réglementer la grève tient précisément à ce caractère irréductible du phénomène, qui échappe aux catégories classiques d’un droit construit autour de l’image du bon père de famille, prudent et diligent ». Dans les faits, les acquis sociaux ne sont jamais octroyés, ils sont toujours le fruit de luttes souvent âpres, opiniâtres, faites de terribles sacrifices de la part de celles et ceux qui y participèrent. A chaque grève d’ampleur, le débat sur l’instauration d’un service minimum et le durcissement des sanctions disciplinaires à l’encontre des grévistes refait surface au nom du « devoir de travailler » ou de la « continuité des services publics ».




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