Comité de Sécurité Ferroviaire du 29 mai : Une Direction qui ne shunte pas !


Mercredi dernier se tenait le second Comité de Sécurité Ferroviaire de l’année réunissant les cadres dirigeants en matière de sécurité des différentes entités du groupe
SNCF et les organisations syndicales représentatives. A l’ordre du jour figurait le sujet sensible et récurrent des déshuntages.
Déshuntage, Késako !?
Le shuntage est une technologie centrale dans la sécurité ferroviaire : il consiste à détecter la présence d’un train en divisant une voie ferrée en zones électriques
dans lesquelles des courants électriques sont envoyés dans chacune des deux files de rail. La présence d’un train court-circuite (shunte) par ses essieux métalliques
les deux files de rail, ce qui permet de confirmer avec certitude l’occupation de la zone donnée. La technologie du shuntage et des circuits de voies permet d’assurer
l’espacement des trains (cantonnement par block automatique lumineux), le fonctionnement des passages à niveaux, la manoeuvre des aiguilles… L’absence de
shuntage se nomme le déshuntage, il rend le train « invisible » aux systèmes de sécurité et de signalisation et peut entrainer de graves risques ferroviaires comme
des rattrapages, collisions et déraillements. Les déshuntages sont causés par une multitude de facteurs dont les principaux sont la pollution du rail par l’oxydation ou
la végétation qui créent une couche isolante nuisant au contact électrique et la faible masse à l’essieu de certains engin-moteurs, notamment ceux de la série ATER
X73500.




2024 - 05 - 31 - CSF 29 mai - déshuntage 2024 - 05 - 31 - CSF 29 mai - déshuntage